La Razia fût contactéé en mars 2017 par une équipe de la télévision israélienne qui désirait, dans le cadre d’un reportage, nous interviewer à propos de notre implication dans l’affaire Said Bourarach,
Après y avoir bien réfléchi, nous avons accepté.
Précautions prises, nous les avons reçus dans un local situé quelque part dans le 93. L’entretien que nous avons intégralement filmé a duré plus de 2 heures.
Le reportage de la télévision israélienne intitulé « L’affaire Lampel », que l’on peut trouver sur internet en version sous-titrée*, a pour sujet principal l’extradition du criminel franco-israélien vers la France, où il doit purger une peine de 9 ans de prison.
Mais hélas, ce reportage manque d’impartialité. Il plaide clairement pour la non-extradition de Dan Lampel.
En réponse, cet article démontre pourquoi au contraire, l’extradition de ce criminel franco-israélien est ce qu’il y a de plus sensé à faire.
Dans un soucis de justice et de vérité, je resterai le plus objectif possible dans mon analyse.
LA FUITE DE DAN LAMPEL ET LUCIEN DADOUN
Parmi les 4 coupables, seuls Dan Selam et Mickaël Lampel ont fait de la prison, condamnés à 4 et 5 ans, ils ont tous deux bénéficié d'une remise de peine.
Les 2 autres, Dan Lampel, le principal accusé qui a fui la veille du délibéré, et Lucien Dadoun, qui lui ne s'est même pas présenté à l'audience, condamnés respectivement à 9 et 6 ans, n'ont donc toujours pas payé pour leur crime, chose que nous déplorons, que nous réprouvons, et que nous continuerons de dénoncer jusqu'à ce que justice soit faite, en France.
Lucien Dadoun dont le reportage de la télévision israèlienne ne mentionne pas la fuite, a donc lui aussi échappé à la justice française, et n’a plus donné signe de vie.
Contrairement à Dan Lampel dont nous savons qu’il s’est réfugié en Israël.
L'EXTRADITION
Tout d'abord, sachons que dans le cas Dan Lampel, ce que certains appellent une extradition, est en réalité le juste retour d'un citoyen français dans son propre pays pour y purger la peine de prison à laquelle il a été condamné.
Mais voyons tout de même ce qu'on nous dit concernant cette "extradition".
« (…) le 25 Décembre 2016, le bureau du procureur a déposé une demande au tribunal, en déclarant que Dan devait être extradé vers la France. » Alyaexpress-news
Pour information, la France n’extrade pas ses citoyens. Mais selon ce qui est dit dans le documentaire, Israël pratiquerait l'extradition de manière systématique, au nom de la sécurité des citoyens israéliens.
Et l’ancienne Premier ministre et ministre de la Justice, Tsipi Livni, affirme qu'Israël ne peut « devenir un refuge pour les criminels ayant commis des méfaits de par le monde ».
L'affaire Julien Soufir et la sécurité des citoyens israéliens
En guise d'exemple de risques encourus pour la sécurité des citoyens israéliens en cas de non extradition d'un criminel, citons le meurtre barbare d'un citoyen israélien commis en 2007 par franco-israélien nommé Julien Soufir.
Ce français de confession juive, s'est réfugié en Israël après avoir fui la France suite à une tentative de meurtre commise à Paris le 07 Avril 2002, lors d'une manifestation organisée par le C.R.I.F, contre la personne d'un commissaire de police, qu'il a violemment poignardé.
En effet, lorsqu'il a reçu le coup de couteau, le commissaire Alexis Marsan tentait d'empêcher l'agression d'un groupe de pacifistes par ce même Julien Soufir et d'autres membres de milices extrémistes juives présentes lors de la manifestation (la LDJ et le BETAR).
Le journal Le Parisien, en Avril 2002, parle de "plaie de quatorze centimètres provoquée par la lame du couteau de son agresseur", précisant "qu'aucun organe vital n'a été atteint".
Il nous révèle aussi que "...Alexis Marsan, patron de section à la direction de l'ordre public et de la circulation (DOPC) (...) a reçu (...) la visite du préfet de police Jean-Paul Proust. Lequel l'a assuré que « tout sera mis en œuvre pour retrouver l'auteur de cette agression commise pour tuer un commissaire de police en uniforme dans l'exercice de ses fonctions ...».
Le journal nous apprend encore que Le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), ...a condamné « l'agression inqualifiable » (il s'agit d'une tentative de meurtre), et « espère que le coupable sera arrêté et sanctionné avec la plus grande sévérité ».
Il précise enfin que Le Syndicat des commissaires et hauts fonctionnaires de la police nationale (SCHFPN) s'est, pour sa part, « indigné du comportement inacceptable de certains groupes extrémistes »"
Notons que si le CRIF refuse de nommer cette agression par son nom; « Une tentative de meurtre », le préfet de police indique clairement qu'elle fut bien « commise pour tuer un commissaire de police en uniforme dans l'exercice de ses fonctions ».
Et constatons que malgré la brutalité des agressions commises par les milices juives lors de la manifestation contre des passants, des manifestants pacifistes, et des fonctionnaires de police , elles n'ont pas été inquiétées, et encore moins dissoutes.
S'il fallait faire un parallèle avec l'affaire Clément Meyric, l'on pourrait observer la différence de traitement médiatique, politique, et judicaire, entre d'un côté des agressions graves et une tentative de meurtre d'un commissaire de police qui restent impunies, et de l'autre, un cas de légitime défense qui s'achève sur la mort accidentelle de l'agresseur suite à une mauvaise chute, conduisant l'auteur des coups portés pour se défendre à faire de la prison sans avoir été jugé, et qui aboutit à la dissolution d'organisations nationalistes qui n'ont aucune responsabilité dans ce drame.
En Juin 2007, Le Nouvel OBS. annonce que « L’agression et la fuite du coupable présumé avaient provoqué des remous parmi les policiers." et que "La 2eme division de police judiciaire qui enquêtait sur cette agression depuis 2002 a indiqué la semaine dernière qu’elle avait identifié Julien Soufir comme "pouvant en être l’auteur" dans des conditions qui, selon l’AFP n’ont pas été révélées. »
On ne saura pas quand les enquêteurs ont découvert l'identité de l'agresseur, mais il est possible qu'ils sachent depuis le début de l'enquête que Julien Soufir est l'extrémiste juif qui a voulu tuer Alexis Marsan.
« L’homme avait de toute évidence été identifié par la police lors des faits, il y a 5 ans. Mais "pour ne pas risquer de provoquer des sentiments d’antisémitisme en France", nous avaient expliqué officieusement des policiers indignés, l’affaire avait été étouffée. Des pressions avaient notamment été exercées sur le policier pour qu’il retire sa plainte. (...) Des pressions avaient notamment été exercées sur le policier pour qu’il retire sa plainte.» CAPJPO-EuroPalestine
Me Alliot-Marie, ministre de la défense en 2002, feindra même de ne rien conaître de ce dossier lors d’une interview sur FRANCE INTER.
Ce qui est sûr c'est que Julien Soufir après avoir poignardé un commissaire de police en pleine rue, a donc pu quitter la France et rejoindre Israël comme l'a fait Dan Lampel, et probablement Lucien Dadoun, ou il s'est tranquillement installé pour échapper aux enquêteurs et à la justice française.
Mais voilà qu'en Mai 2007, 5 ans après les faits, Julien Soufir que presque tout le monde en France a déjà oublié, commet une nouvelle tentative de meurtre, mais cette fois-ci en Israël, agressant mortellement de 24 coups de couteaux un citoyen israélien.
"Julien Soufir, Franco-Israélien qui a tué un chauffeur de taxi en mai 2007 (...) Nous rappelons que ce même homme
est soupçonné d’être celui qui avait poignardé, le 7 avril 2002 à Paris, un commissaire de police qui avait eu le malheur de s’opposer à une ratonnade." Nehemia Shtrasler/Haaretz (Avril 2009)
On comprend mieux pourquoi Israël applique une "politique d'extradition pour tous les criminels" au
nom de la sécurité de ses citoyens, qu'ils soient juifs, ou arabes.
Car dans l'épisode Julien Soufir en Israël, la victime n'est autre qu'un arabe israélien.
Et contrairement à l'affaire Dan Lampel, Julien Soufir lui s'est rendu coupable d'un véritable meurtre raciste :
"Julien Soufir, 25 ans, qui a reconnu s’être rendu à Jérusalem pour trouver un chauffeur de taxi palestinien dans l’intention "de tuer un Arabe parce qu’il était arabe". Nouvel OBS. (Juin 2007)
"...Il voulait tuer un Arabe (...) C’est pourquoi il a hélé un taxi à Jérusalem, en espérant que le chauffeur serait arabe. Mais c’était un Juif. Le chauffeur du deuxième taxi était aussi un Juif. Au troisième essai, il a arrêté un taxi conduit par un Arabe du nom de Taysir Karaki. Il lui a demandé de le conduire à Netanya, où il a pris dans l’appartement de son frère un long couteau de cuisine.
Il a dit alors à Karaki de l’emmener jusqu’à son appartement à Tel-Aviv.
Arrivé là, il l’a invité à monter. « Je vais faire du café et vous payer », lui a-t-il assuré. Karaki a accepté et il est entré ; Soufir l’a alors frappé de 24 coups de couteau.
Quelques heures plus tard, Soufir a déclaré aux enquêteurs qu’il n’avait rien éprouvé tandis qu’il frappait Karaki dans le dos et à la gorge, et que
c’était comme « abattre un animal, parce qu’un animal n’a pas d’âme." Nehemia Shtrasler/Haaretz (Avril 2009)
Quant à Dan Lampel, il a lui aussi commis un crime en Israël après qu'il s'y soit réfugié, pour lequel il a été emprisonné :
"La police israélienne a également affirmé que Dan a commis une série de délits en Israël (...) le jeune homme a été arrêté (...) en possession de 95 grammes de drogue." Alyaexpress-news
Information confirmée dans un article de Joan Weisz sur Streetpress :
"(...) lorsqu’en décembre dernier la Cour de district de Jérusalem se voit confier l’examen de la demande d’extradition, les autorités locales n’ont pas de mal à localiser Dan Lampel, puisqu’il est… à la prison de Hadarim. Le jeune Franco-israélien est mis en cause pour un trafic de stupéfiants : les flics, lors d’une descente à son domicile, y ont découvert 95 grammes de crystal meth !"
L'article nous donne plus de précisions sur des délits commis par Dan Lampel qui, dès qu'il se réfugie en Israël, "s'impose vite comme un des petits caïds de la ville" de Netanya :
"Lampel est connu comme le loup blanc pour ses embrouilles avec les habitants."
Il tente même "de braquer la caisse d’une pizzeria".
"Un ancien responsable de la sécurité de la ville cité par le site Mako se souvient : "Les gens avaient peur de Lampel même au sein de la communauté française (...) Ceux qui ne faisaient pas ce qu'il demandait prenaient des coups"."
"Selon la presse israélienne, Lampel, accompagné de ses potes, demande une cigarette à un promeneur qui la lui donne. Mais Lampel en demande une autre, et devant le refus, tabasse le passant :
"Lui et ses amis m’ont attaqué, m’ont mordu dans le dos, m’ont frappé avec des coups de poings et de pieds sur tout le corps."
De toute évidence, Dan Lampel, cette racaille ultra-violente qui a causé la mort de Saïd Bourarach, ce lâche qui a fui la justice de son propre pays, ce trafiquant de drogue dure, ce braqueur, ce racketeur et tabasseur de passants, devrait être extradé vers la France puisqu'il représente effectivement un danger pour la sécurité des citoyens israéliens.
Mais alors, si le documentaire dit vrai concernant l’extradition des criminels, pourquoi celle de Dan Lampel pose-t-elle problème ?
a. Pour cause de non-réciprocité.
En gros, puisque La France n'extrade pas ses citoyens, Israël n'aurait pas à le faire.
Ce qui contredit la version de l'extradition de tous les criminels donnée dans le documentaire par Mme le ministre israélien, par le procureur, et par l'avocate de Dan Lampel.
Par conséquent, Israël pourrait bien être un refuge pour tous les criminels juifs du monde.
b. Un procès équitable.
Oui, Dan aurait fui la France « en quête d’un procès équitable » en Israël. Car en France, Dan serait la victime d’une justice inéquitable.
En plus, l'avocate de Dan Lampel, Me Mira Beiton, garantit qu'un procès en Israël ne couterait pas un kopeck, puisque tout le dossier judiciaire avec l’enquête de la police française serait pris en compte par les tribunaux israéliens, ce qui éviterait d’engager le moindre frais.
Mais si l’on considère que la justice française n'est pas équitable, pourquoi l'enquête de la police française le serait-elle ?
La vérité c'est que Dan Lampel et sa famille savent qu'en Israël, comme dit dans le documentaire, sa peine ne sera que de 3 ans au lieu des 9 ans de prison qu'il doit effectuer en France. Voilà pourquoi il s'est sauvé dans son pays-refuge.
Dan Lampel n'est certainement pas parti en quête d'équité, il a fui pour obtenir en Israël une remise de peine immédiate de 6 ans.
De plus, la justice israélienne est-elle si équitable que certains le prétendent ?
Pour avoir la réponse, revenons sur le cas de l'assassin Julien Soufir.
Nehemia Shtrasler, du journal Haaretz nous renseigne dans son article sur l'évolution du dossier :
« Julien Soufir ...est sur le point d’être libéré un mois après son internement dans un asile psychiatrique israélien
(...) Le mois dernier, le groupe de juges conduit par Sara Dotan a décidé que Julien Soufir n’était pas apte à être jugé et par conséquent qu’il ne serait pas incarcéré.
(...) Il a été déclaré « aliéné » et il attend maintenant de reprendre une nouvelle vie à Paris. »
Puis elle remet en cause la justice israélienne en ces termes :
« Le problème de cet arrêt est que Soufir savait très bien ce qu’il faisait.
Il était suffisamment sain d’esprit pour choisir un chauffeur arabe au lieu d’un Juif.
Il savait quelle sorte de couteau emporter de la maison et comment attirer Karaki dans son appartement, où il l’a assassiné de sang-froid.
Il est clair qu’il était à même de différencier le bien et le mal. »
Dans un autre article intitulé « Le meurtrier d’un chauffeur de taxi Arabe ne souffre pas de maladie mentale » *, son auteur, Saed Bannoura confirme l'analyse de la journaliste israélienne :
« Après qu’un tribunal de première instance israélien ait jugé jeudi que
le Juif français qui a tué un chauffeur de taxi Arabe en 2007, est inapte à être jugé, un spécialiste en psychiatrie a déclaré que le tueur ne souffrait d'aucune maladie mentale.
(...) Le journal israélien, Maariv, a déclaré qu’un psychiatre avait examiné Julien Soufir 45 jours avant qu’il ne commette son crime, et avait déterminé qu'il n'y avait aucune preuve ou une
indication que l'homme était atteint d'une maladie mentale.
(...) Sur la base de cette décision, Soufir a été laissé en liberté et 45 jours plus tard, et le 14 mai 2007, il a tué le chauffeur de taxi arabe. »
Dans un article paru en août 2014, Samah Jabr (Washington Report on Middle East Affaires), ajoute ceci :
« ... en 2008, Soufir a été acquitté, le tribunal ayant retenu les témoignages de deux témoins de la défense qui ont prétendu que Soufir n’était pas pleinement « conscient » au moment du meurtre. Le fait que Soufir fournisse une explication de ses actes qui relève d’une conviction nationaliste, et le fait qu’il ait pu planifié son crime à l’avance n’ont pas été pris en compte.
Il y a quelques années, j’ai témoigné en qualité de témoin expert au tribunal de district de Jérusalem dans le dossier de l’un de mes patients psychiatriques qui était dans un épisode psychotique fleuri au moment où il a poignardé un soldat israélien. Le patient avait 30 ans ; après avoir subi de graves blessures durant son arrestation qui ont nécessité douze opérations chirurgicales et l’ont laissé handicapé, il a été condamné à trente années d’emprisonnement ! La validité de la folie comme moyen de défense n’a pas été prise en considération.
La folie comme moyen de défense est l’un des nombreux prétextes utilisés afin d’échapper à une poursuite, à la prison, ou à la punition des auteurs israéliens d’assassinats de Palestiniens, mais elle ne l’est pas dans l’autre sens. Quand un mineur palestinien attaque un Israélien, le mineur apparaît devant le tribunal avec des ecchymoses et des fractures. Mais les poursuites ne sont pas arrêtées parce qu’il est mineur.
(…) Notre histoire contient d’innombrables cas où des Palestiniens ont tué, ou simplement tenté de tuer, des Israéliens et, invariablement, ils ont tous été condamnés à de lourdes peines. En revanche, les Israéliens qui ont tué des Palestiniens restent impunis pour leurs crimes ou ne reçoivent que des peines légères, des peines avec sursis, ou une amende ; quand ce ne sont pas des médailles et des récompenses !
(…) Pendant que « les allégations à la sécurité nationale » sont utilisées pour l’abandon des charges contre des Israéliens, « le secret de la preuve » est utilisé pour poursuivre et arrêter les Palestiniens à travers la détention administrative, sans que ne soit révélé le chef d’accusation aux accusés ; de sorte qu’ils sont privés du droit à une procédure équitable et régulière. »
Tout bien considéré, il semble bien que la justice israélienne ne soit pas si équitable que le prétendent certains, et c'est précisément ce qui arrange Dan Lampel et ses partisans.
Concernant Julien Soufir, la folie comme moyen de défense a fait son effet.
Infolife.TV nous parle de Délire mystique, et sur M6 dans l’émission « 66 minutes », il nous ait dit que Julien Soufir se prendrait pour Dieu et qu’il entendrait des voix, et son psychiatre nous parle du "syndrome de Jérusalem", qui frapperait les gens mentalement vulnérables, les mettant dans un état psychotique aigu dans lequel ils croient avoir une mission à accomplir.
Finalement « jugé irresponsable », Julien Soufir pourrait donc revenir en France en homme libre.
Sera-t-il inquiété par la justice française pour sa tentative de meurtre sur la personne d'un commissaire de police, ou faudra-t-il attendre qu'il commette un nouveau meurtre ?
Pour ma part, cet individu ne vaut pas mieux que les Daeshiens qui veulent revenir en France. Ils représentent tous autant qu'ils sont un danger pour les citoyens de notre pays.
Souvenons-nous de Baruch Goldstein, cet autre extrémiste juif haineux glorifié par la LDJ, qui le 25 février 1994 dans la ville d’Hébron, a commis le massacre de la mosquée d’Ibrahim, tuant 29 Palestiniens et en blessant 125 autres, alors qu’ils étaient en train de prier un vendredi du mois sacré de ramadan :
Espérons que dans sa haine anti arabes et anti musulmans, Julien Soufir n'en arrive pas à de telles extrémités.
c. Dan serait en danger de mort dans les prisons françaises
Dans son article, Joan Weisz écrit :
« Sur la toile, deux pétitions demandant le refus de l’extradition circulent.
Si on laissait (Dan Lampel) revenir en France ce serait accepter son assassinat programmé, proclame l’une, quand l’autre juge : Ne laissons pas un frère mourir dans une prison française ! »
Mais pourquoi donc risquerait-il la mort dans les prisons françaises ?
Selon son frère, ce serait parce-que dans nos prisons, « la majorité des détenus sont musulmans ». Et leur mère d'ajouter : « ils vont le tuer, ils vont l’égorger ! Hors d’Israël, il est mort ».
Opinion que les faits contredisent car comme le rappelle « Me Dominique Cochain », l’avocate de la nièce et du frère de Saïd Bourarach :
« Les deux condamnés [de l’affaire Bourarach] qui ont purgé leur peine sont sortis de prison… bien vivants ! »
Rappelons aussi que lorsque Dan Lampel a été emprisonné durant 8 mois en 2010 pour son crime contre Saïd, alors qu'il y avait tout autant de musulmans dans les prisons françaises, il ne lui ait rien arrivé.
De plus, il existe dans toutes les prisons françaises des quartiers spéciaux dédiés à l’accueil de prisonniers encourant des risques de représailles. En cas de menaces avérées, Dan Lampel y serait en totale sécurité.
Notons enfin que Dan Lampel a été condamné pour « violences volontaires en réunion avec usage d'une arme ayant entrainé la mort sans intention de la donner ». La famille Lampel et leur avocate mentent lorsqu’elles disent dans le reportage que Dan a été condamné pour meurtre.
En revanche, s'il avait commis un meurtre raciste à l'instar de Julien Soufir, peut-être aurait-il quelques raisons de craindre des représailles en tant que sioniste haineux anti-arabes et musulmans, enfermé avec une majorité d'arabes et de musulmans.
Et comme ce n’est pas le cas, plus rien ne s’oppose au retour de Dan Lampel. Israël doit extrader ce criminel endurcit.
DAN LA VICTIME
Ce que je reproche le plus à ce reportage, c'est de vouloir présenter Dan Lampel comme une victime.
Sur une mélodie triste, présentation de l’enfance difficile de Dan après la mort de son père frappé par la maladie, traumatisme qui l’a mené à la délinquance malgré lui, qui était un enfant si gentil auparavant.
Il serait si sensible qu’après la mort de Said Bourarach il aurait sombré dans la drogue dure, et sa santé mentale se serait dégradée.
Aujourd’hui, il serait un homme brisé, qui prend pleinement conscience de ce qu’il a fait et qui est prêt à purger sa peine. Mais pas en France.
Julien Soufir, une victime lui aussi
Dans Actualité juive, d’après le témoignage de ses amis, le « pauvre » Julien Soufir était un « homme malade qui avait eu des problèmes familiaux et professionnels ».
Sur Infolive.TV, Selon sa femme « il n’allait pas très bien ». Et la justice israélienne l’a déclaré irresponsable car il serait la victime de voix qui de son intérieur l’ont poussé malgré lui à commettre un meurtre raciste.
Mais alors, si ce criminel est une victime, que dire de cet innocent qu'il a sauvagement tué de 24 coups de couteaux dans le dos et dans la gorge.
Que dire de sa veuve et de ses cinq enfants, « laissés sans mari, sans père, sans gagne-pain ».
Que dire du commissaire de police qu'il a poignardé et laissé entre la vie et la mort sur le pavé parisien en avril 2002.
Et pourquoi pas des portraits de terroristes Daeshiens dans lesquels on parlerait de leur enfance et leur adolescence difficiles, et toutes sortes d'excuses pour expliquer leurs crimes, en oubliant totalement les victimes et leurs familles endeuillées.
Dans ce reportage, bien qu’ils soient les seules victimes, Said Bourarach et sa famille ont totalement été oubliés.
Le traumatisme de Yassine
Je me souviens de cet évènement organisé par La Razia pour la commémoration de la mort de Said, en Mars 2014 à Saint-Denis (93).
Alors que j'étais à l'extérieur de la salle pour surveiller le fils de Said Bourarach qui préférait rester dehors, je vis qu'il était accroupi et qu'il creusait un trou dans la terre à l'aide d'une pierre plate.
Je lui demandai de suite s'il faisait du jardinage, ce à quoi il me répondit sans montrer la moindre émotion : "Non, j'enterre mon père !"
Nul part dans le reportage il n'est fait mention de la souffrance qu'a pu ressentir le petit Yassine, ni du traumatisme qu'un tel drame a pu causer dans l'esprit de cet enfant, et des conséquences que cela pourrait avoir dans sa vie future.
Et selon la logique des défenseurs de Dan Lampel et de Julien Soufir, si un jour le fils de Said Bourarach (que Dieu l'en préserve), devait par malheur finir comme Dan Lampel, ou pire comme Julien Soufir, il pourrait donc justifier ses crimes par le traumatisme d’avoir perdu son père dans d’affreuses circonstances alors qu’il n’était qu’un petit garçon, et par les problèmes qu’il rencontre dans sa vie depuis ce terrible évènement.
NON ASSISTANCE A PERSONNE EN DANGER
La vraie victime dans cette histoire c'est Saïd Bourarach, mort en essayant de fuir le danger de mort que représentaient au moment des faits ses agresseurs, dont Dan Lampel était le leader.
Selon les témoignages, nous savons qu'un ou deux individus parmi les agresseurs se sont mis à jeter des cailloux de « taille moyenne » en direction de Saïd lorsque celui-ci, une fois dans l'eau, nageait en direction de l'autre berge du canal.
Mais pourquoi ont-ils jeté des pierres sur Saïd si ce
n'est dans l'intention de lui faire perdre connaissance, ou de le blesser suffisamment pour qu'il ne puisse atteindre la berge et sortir sain et sauf des eaux froides du canal de l'Ourcq
?
En supposant qu'ils aient jeté ces pierres pour faire des ricochets dans l'eau, ne voyant pas leur victime sortir de l'autre côté du canal, n'auraient-ils pas dû prêter assistance à personne en danger ?
En le sauvant de la noyade, ils auraient pu prouvé qu'ils disaient vrai quand ils prétendaient n’avoir nullement l'intention de tuer Said Bourarach ce jour-là.
Et finalement, rien ne nous dit qu'ils ne l'ont pas vu et laissé se noyer sans intervenir.
Hélas, faute de reconstitution nous ne connaîtrons jamais les circonstances réelles de la mort de Saïd.
UNE JUSTICE IMPARTIALE
A l'issue du procès, la décision de justice fut largement applaudie par le public en faveur de Said présent dans le tribunal, satisfait des peines prononcées contre les quatre accusés. Et la famille du défunt n'a pas fait appel.
Voilà qui casse le mythe d'une justice française soumise au lobby juif.
A titre de comparaison, le 7 août 2016 à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), Zhang Chaolin, un immigré chinois, ouvrier textile de 49 ans, se fait agresser alors qu'il marche dans la rue. Ses agresseurs le frappent pour lui voler sa sacoche, croyant y trouver de l'argent. Suite à cette agression, Mr Chaolin perdra la vie.
En guise de butin, le meurtrier et ses complices ne trouveront dans la sacoche que quelques bonbons et un chargeur de portable.
Jugé pour « vol avec violences ayant entraîné la mort », avec pour circonstance aggravante le caractère « raciste », dû au fait qu'il fut commis « en raison de l’appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie ou une nation », l'accusé n'écopera que d'une peine de 2 ans de prison ferme.
L'avocat des proches du défunt déclare à l'AFP qu'ils n'ont pu « se satisfaire de cette peine, qui ne les apaise pas, qui ne répare pas. » :
DOUBLE TRAITEMENT MEDIATIQUE
Contrairement à ce qui est dit dans le documentaire, avec ses rares manifestations de quelques centaines de personne (et je suis généreux), et quelques mentions dans les médias officiels, l'affaire Bourarach n'a pas du tout « secoué la France ».
Et la classe politique s'est tue.
C'est ce qui nous mène à dénoncer le 2 poids 2 mesures dans ce genre d'affaires.
Limor, la journaliste israélienne qui interview les intervenants dans le reportage, dit elle-même que si s’avait été le contraire (4 musulmans responsables de la mort d'un juif), le monde entier en aurait parlé avant même que l’enquête de la police n’apporte ses conclusions. Chose que le frère de Dan Lampel reconnaît aisément.
Merci Limor, c’est tout à votre honneur.
En effet, l'on peut constater la différence de traitement médiatique avec des affaires ou se sont des juifs qui sont présentés comme des victimes.
Rappelons-nous la fameuse affaire du RER D, dans laquelle Marie-Léonie Leblanc, qui avait dans un premier temps accusé des musulmans de l’avoir agressée parce qu’ils pensaient qu’elle était juive, avait avoué à la police qu'elle avait tout inventé.
Malheureusement, il existe d'autres affaires sur lesquelles se sont littéralement jetés les médias et la classe politique en hurlant à la « judéophobie », sans même avoir fait le minimum de vérifications qui s'imposent, et dans lesquelles il s'avère que les attaques antisémites étaient l'œuvre de juifs eux-mêmes, dans le but de faire croire à une montée de l'antisémitisme en France, ou d'avoir l'œil du public braqué sur leurs petites personnes.
Ce qui ne diminue en rien la gravité des véritables crimes antisémites dont furent victimes des concitoyens juifs, comme ce fut le cas pour Ilan Halimi.
CONCLUSION
Dan Lampel reviendra-t-il en France pour y purger sa peine ?
Ce ne serait que justice.
Et Israël gagnerait à se débarrasser d'une personne aussi dangereuse pour la sécurité de ses citoyens.
Mais comme l'a déclaré à StreetPress l'avocate de Dan Lampel :
"L’extradition est un sujet politique, c’est une lutte de relations publiques."
L'objectif de ce reportage est de convaincre l'opinion publique israélienne que Dan Lampel ne devait pas être extradé vers la France.
Le mien fut de démontrer que le reportage se trompe, et que les partisans de Dan Lampel ont tort lorsqu'ils s'opposent à son retour en France pour y purger sa peine.
Tant que ce criminel et son complice Lucien Dadoun n’auront pas payé pour leur crime, La Razia et moi continuerons d'exiger la Justice pour Saïd Bourarach !
Vocer (La Razia)